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Catch Dust
7 septembre 2010

Extrêmement fort et Incroyablement près

2879294819Du génie Jonathan Safran Foer.
Roman (2005)

J'ai eu la chance de découvrir ce livre il y a quelques mois... De découvrir ce monde d'imagination et de sensibilité, de me renverser à chaque page. Il a été rapidement admis qu'il faisait partie de mes meilleures lectures au monde. Sans hésiter. Une véritable révélation, façon grosse claque sur la joue.
Sa mise en page déjoue tout les tours classiques de l'écriture et remet un cause l'idée que vous avez d'un roman. Une merveille.


1. Résumé

Oskar Schell a neuf ans. Il est : inventeur, entomologiste amateur, épistolier, francophile, pacifiste, consultant en informatique, végétalien, origamiste, percussionniste, astronome amateur, collectionneur de pierres semi-précieuses, de papillons morts de mort naturelle, de cactées miniatures et de souvenirs des Beatles. Un an après la mort de son père dans les attentats du 11 septembre, Oskar trouve une clé. Persuadé qu'elle résoudra le mystère de la disparition de son père, il part à la recherche de la serrure qui lui correspond. Sa quête le mènera aux quatre coins de New York où il pénétrera les vies d'inconnus et découvrira l'histoire de sa famille. Dans le sillon de ce gamin surdoué, ultrasensible et d'une inventivité presque maladive, se dévoile une ville qui, un an après les attentats contre les Twin Towers, panse ses plaies et recèle bien des trésors. (Evene)

 

2. Citations

"Dans mon lit ce soir-là j'ai inventé un écoulement spécial qui serait sous tous les oreillers de New York et aboutirait au réservoir. Chaque fois que quelqu'un pleurerait en s'endormant, les larmes iraient toutes au même endroit, et le lendemain matin la météo pourrait annoncer si le niveau du Réservoir des Larmes avait monté ou baissé, on saurait si New York porte ou non des semelles de plomb." (59) Oskar

"Quoi qu'il en soit, le truc hallucinant, c'est que j'ai lu dans National Geographic qu'il a y a plus de gens vivants aujourd'hui qu'il n'en est mort dans toute l'histoire de l'humanité. Autrement dit, si tout le monde voulait jouer Hamlet en même temps, ce serait impossible, parce qu'il n'y a pas assez de crânes !" (17) Oskar

"Là est la tragédie de l'amour, on ne peux rien aimer plus qu'on aime ce qui nous manque." (295) Grand-Pa

"J'adorais avoir un papa plus intelligent que le New York Times et j'adorais, avec ma joue, sentir les poils de sa poitrine à travers son T-shirt, et qu'il ait toujours l'odeur de quand il se rasait, même à la fin de la journée. Avec lui, mon cerveau se tenait tranquille. Je n'avais pas besoin d'inventer quoi que ce soit."  (31) Oskar

"Une autre bonne chose pourrait être d'apprendre à parler à mon anus quand je pète. Si je voulais être extrêmement tordant, je lui apprendrais à dire, « C'est pas moi !» chaque fois que je péterais d'une manière incroyablement ignoble." (13) Oskar

"La distance qui se logea entre moi et mon bonheur n'était pas le monde, ce n'étaient pas les bombes ni les bâtiments incendiés, c'était moi, ma pensée, le cancer de ne jamais lâcher prise, l'ignorance est-elle une bénédiction, je l'ignore, mais penser est si douloureux, et dis-moi, la pensée a-t-elle jamais fait quelque chose pour moi, m'a-t-elle une seule fois mené en un lieu splendide ? Je pense, je pense, et je pense encore, la pensée m'a éloigné du bonheur un million de fois, pas une seule fois elle ne m'y a mené." (38) Grand-Pa

"Ce secret était un trou au milieu de moi dans lequel tombait toutes les choses heureuses."  (102) Oskar

"Vous qui êtes épidémiologiste, est-ce que vous saviez que soixante-dix pour cent de la poussière qui se dépose dans les maisons est composée en fait de matière épidermique humaine ?" (133) Oskar

"Quand j'étais petite, ma vie était une musique sans cesse plus forte. Tout m'émouvait. Un chien suivant un inconnu. Cela me donnait des sentiments en foule. Un calendrier ouvert au mauvais mois. J'aurais pu en pleurer. J'en pleurais. Quand la fumée sortant d'une cheminée disparaissait. Une bouteille renversée arrêtée au bord d'une table.
J'ai passé toute ma vie à apprendre comment ressentir moins.
Chaque jour je ressentais moins.
Est-ce cela vieillir ? Ou est-ce quelque chose de pire ?"
(254) Grand-Ma

"A la bonne heure, parce qu'il n'y a pas de preuve irréfutable. Il n'y a rien qui pourrait convaincre quelqu'un qui ne veut pas être convaincu. Mais il y a une ribambelle d'indices qui fournissent à celui qui veut croire suffisamment d'éléments." (313) Papa

"Le temps passait comme l'adieu d'une main à la fenêtre d'un train qui s'éloigne et dans lequel j'aurai voulu être." (316) Grand-Ma

"J'ai pensé à toutes les choses que tous les gens se disent, et au fait que tous les gens vont mourir, que ce soit dans une milliseconde, dans des jours ou dans des mois, ou dans soixante-seize ans et demi, quand on vient de naître. Tout ce qui naît doit mourir, ce qui veut dire que nos vies sont comme des gratte-ciel. La fumée monte plus ou moins vite, mais ils sont tous en feu, et nous sommes tous pris au piège." (344) Oskar


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